Le 18 octobre 1971, 70 cadres guinéens ont été exécutés sous l’ordre du président Sékou Touré, sous le ’’conseil de ses féticheurs’’ pour qu’il survive à son ennemi d’alors, l’ivoirien Houphouët-Boigny.
Les féticheurs auraient convaincu le Président guinéen qu’en sacrifiant autant de cadres que le Président ivoirien avait d’années d’âge le jour anniversaire de sa naissance, cela entraînerait irrémédiablement à sa chute, selon l’AVCB (Association des victimes du Camp Boiro).
Des ministres, des ambassadeurs, des directeurs, des inspecteurs, des ingénieurs, des magistrats, des policiers de haut rang ont ainsi été éliminés, révèle la même source, qui souligne que les victimes étaient des détenus dans les camps Boiro (Conakry), Kindia et Kankan.
« Leurs corps ont été enfouis dans des fosses communes au pied des monts KAKOULIMA et GANGAN, ainsi qu’au champ de tir du camp Soundjata Keita à KANKAN », note l’AVCB.
Pour commémorer les 47 ans de ces exécutions, l’Association des victimes du Camp Boiro compte organiser, en différé, une lecture du coran pour les victimes, à mont Kakoulima, samedi prochain.
Par Alpha Abdoulaye Diallo