Chose dite, chose faite devrait être l’adage logique pour les tenants de régime issu du coup d’Etat contre le troisième mandat. Mais bon, nous qui analysons le positionnement actuel du régime du Cnrd, savons qu’il n’est pas trop tard pour faire les élections. Nous soulignons que la responsabilité du report officiel de la date de la fin de la transition incombe au chef du gouvernement pour avoir réaffirmé le 2 juillet 2024 sur la radio britannique BBC que son gouvernement travaille «d’arrache-pied pour que les directives présidentielles soient respectées pour organiser le référendum constitutionnel à la fin de l’année 2024», et non les élections locales, législatives et présidentielles.
Ces propos de Bah Oury sèment le doute et la confusion sur les intentions des membres de la junte à confisquer le pouvoir. Ils attisent la tension sociopolitique déjà fortement élevée dans la cité. Toutefois, ce qui détériore encore la situation, ce sont les propos tenus le 5 juillet 2024 par le Porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, selon lesquels, «l’élection n’est pas une fin en soi dans un pays. Sinon, ce pays a connu beaucoup d’élections. Est-ce que ça garantit la stabilité ?»
Voilà qui ne répond aucunement aux préoccupations des acteurs sociopolitiques en particulier les évêques membres de la Conférence épiscopale de Guinée qui ont demandé, le 3 mai 2024, au chef du régime de «tenir compte de la nécessité et de l’urgence à clarifier le calendrier de la transition» et de définir ensemble avec les parties prenantes du processus, un dialogue inclusif.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire