Au moins huit conférences-débat sont organisées ce mercredi 2 novembre, deuxième journée de la Semaine nationale de la Citoyenneté et de la Paix (SENACIP), dans les milieux scolaire et universitaire. Elèves, étudiants et encadreurs de la zone spéciale de Conakry ont échangé avec des spécialistes venus de divers horizons.
Au lycée 2 octobre de Kaloum, la salle de conférence a servi de cadre au lancement de cette série de conférences-débat sur la citoyenneté et la paix. La caravane de la Semaine de la Citoyenneté et de la Paix, à la tête le ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, Khalifa Gassama Diaby, s’est ébranlée par la suite vers l’Universit » Gamal Abdel Nasser de Conakry, l’Ensag Donka, le lycée Matam, le lycée Yimbayah, l’Institut Billy Ecola, l’Esag Lambanyi et l’Université Sonfonia.
« Je souhaite que cette mobilisation soit une mobilisation de force. Que cela ne s’arrête pas dans cette salle. Que cela continue pendant toute la semaine mais aussi après la semaine. Je vais ici rappeler que n’est qu’une semaine de l’esquisse d’un travail de fond, de longue durée qui doit engager l’énergie de toute la nation guinéenne » affirme le ministre Gassama Diaby, aux étudiants de l’Université Gamal Abdel Nasser où le thème de la conférence est « Citoyenneté, civisme et système démocratique »..
« Notre système démocratique, que nous sommes en train de construire, a besoin de vous. Si nous faisons le choix en fonction de nos origines géographiques ou ethniques, ou en fonction des enveloppes que parfois on nous donne, on tuera le système démocratique. Tel est l’intérêt de ces journées d’acte citoyen, ou d’immersion. Il nous faut en Guinée des citoyens pour faire renaître la Guinée, pour faire retrouver à la Guinée son honneur, sa dignité et que nous soyons en mesure en conjuguant nos efforts internes de l’énergie, donner de l’élan à la Guinée » a-t-il poursuivi.
Mais avant, au Lycée 2 Octobre, le ministre Diaby a touché une actualité brûlante : la disparition de plusieurs jeunes guinéens sur la route de l’immigration clandestine.
« Vous suivez quelques nouvelles douloureuses de ces jeunes guinéens qui prennent la mer pour aller en Europe et qui y perdent leur vie », rappelle-t-il.
« Nous devons travailler ensemble chacun en assumant ses obligations et ses devoirs, chacun faisant en sorte que la Guinée ne soit pas une terre d’injustice mais de justice, ne soit pas une terre de privation de libertés mais de libertés », dit l’initiateur de la SENACIP.
Au lycée 2 Octobre, Ali SoribaSoumah, cadre au ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation, a fait un exposé sur le thème : « »Le civisme en milieu scolaire ».
» Les actions illégales et violentes, les violations des droits humains, des tendances ethniques, les délinquances etc… relèvent des lacunes à la formation des citoyens en éducation civique » explique ce conférencier. Pour lui, c’est à l’école que commence l’apprentissage au civisme.
« Le civisme invite chaque citoyen à un apprentissage de la culture civique. Cet apprentissage commence à l’école et se termine dans et par la société » conseille M. Soumah à une centaine de lycéens installés dans la salle de conférence du Lycée 2 Octobre.
Ce conférencier, aidé d’un employé du Système des Nations Unies, ont abordé des concepts de Droits et devoirs, de la citoyenneté, du civisme, la paix, la démocratie et le développement.