Alors que la constitution guinéenne limite les mandats à deux (02), le président Alpha Condé laisse planer le doute sur sa volonté de tripatouiller la loi pour se représenter à la fin de son second mandat, en 2020.
Ce dimanche dans un point de presse qu’il a animé au palais Sekoutouréyah, le Chef de l’Etat guinéen, qu’on surnomme « l’ami des dictateurs », répondant à une question d’un journaliste sur sa possibilité de se représenter en 2020, il a indiqué que les gens sont trop pressés pour parler déjà de 2020. Mais, « C’est le peuple de Guinée qui décidera le moment venu », a-t-il déclaré.
Déjà, en mai 2015, dans un entretien avec Jeune Afrique, Alpha Condé avait déclaré que le débat « reste ouvert » sur la limitation des mandats en Guinée.
Face à cette tentation d’Alpha Condé, à l’occasion de sa réinvestiture en décembre dernier, le président de la Cour Constitutionnelle, Kelefa Sall, l’avait mis en garde, devant son homologue du Congo, Denis Sassou Nguessou, contre toute modification de la constitution. Une mise en garde qu’il semble ignoré du jour au jour.