Le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a officiellement lancé mardi 11 novembre 2025, l’exploitation de la mine de fer de Simandou, l’un des plus grands gisements au monde.
La cérémonie s’est déroulée en présence de deux chefs d’État étrangers, le Gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema et le Rwandais Paul Kagamé, au port de Morébaya, au sud de Conakry, par lequel le minerai sera évacué.
Les premières tonnes de minerai extraites du gigantesque site devraient désormais commencer à être exportées.
L’exploitation est assurée d’un côté par Winning Consortium Simandou (WCS), un consortium sino-singapourien, et de l’autre par Simfer, détenue par le groupe anglo-australien Rio Tinto et le géant chinois Chinalco.
Elle a été longtemps retardée par des litiges sur les droits miniers, des soupçons de corruption et l’ampleur des investissements à réaliser dans cette région enclavée, dans un pays pauvre et dépourvu d’infrastructures.
Des retombées économiques majeures
La Guinée espère tirer de larges revenus de cette exploitation. Les infrastructures construites doivent permettre le désenclavement d’une partie du pays, notamment grâce à la réalisation d’un chemin de fer de plus de 650 kilomètres.
L’ensemble du projet représente plusieurs milliers d’emplois directs. L’inauguration du site revêt également une dimension politique pour Mamadi Doumbouya, qui en a fait l’une de ses priorités depuis son arrivée au pouvoir.
Après avoir longtemps promis de rendre le pouvoir à des civils, le général a déposé début novembre sa candidature à la présidentielle du 28 décembre. Samedi, la Cour suprême a publié une liste provisoire de neuf candidats, parmi lesquels figure Mamadi Doumbouya.
Avec AFP



