C’est effectif, les radios et télévisions privées vont payer une taxe de 30% sur chaque publicité qu’elle passe. C’est une exigence de l’Office Guinéen de Publicité qui rentre en vigueur dés le 1er janvier 2016. Une décision prise par le directeur de l’OGP Paul Moussa Diawara.
D’entrée de jeu, Paul Moussa Diawara reconnait que la survie des radios et télévisions privées dépend en grande partie des publicités. Mais il soutient que l’Etat aussi se développe grâce aux taxes que les institutions lui paye. Les médias ne font pas faire exception à la règle, déclare le directeur général de l’OGP « les médias aussi sont les acteurs du développement en payant les taxes et les impôts, les médias participent pour la première pour ce qui concerne le cas de la publicité. Parce que le développement a besoin des capitaux, parce que les capitaux l’Etat ne les prend pas ailleurs c’est avec les taxes et les impôts ».
En attendant de soumettre la proposition à l’URTELGUI, à la HAC, l’Office Guinéen de Publicité envisage les honoraires de payement des publicités comme suit ‘’ si par exemple la minute vaut 500.00gnf, les cinq cent mille francs sont repartis de la manière suivante entre les radios privées ou les télévisions et l’OGP. Les 70% reviennent aux radios et télévisions privées, les 30% à l’OGP. Mais, il faut préciser que toute diffusion est subordonnée à l’accord préalable et régulateur qui regarde le caractère technique des spots et des publicités et le côté morale », précise le directeur de l’office.
En attendant sa mise en application, des voix se lèvent déjà pour protester contre cette décision. Mais l’OGP ne compte pas baisser les bras. « Nous avons le pouvoir de la direction générale de la police. C’est-à-dire nous avons le pouvoir de fermer toute entreprise récalcitrante qui refuse de payer les taxes et les impôts, c’est un délit », a averti son Directeur.