Depuis le début de la saison sèche, l’électricité devient de plus en plus rare à Conakry la capitale guinéenne, malgré les atouts en eau et les promesses sur le barrage hydroélectrique de Kaleta lancé en grande pompe à la veille de l’élection présidentielle de 2015.
Le courant qui était quasi-quotidien en saison de pluie n’est pratiquement visible aujourd’hui que la nuit à Conakry, où d’ailleurs les quartiers sont desservis par rotation : de 18 heures à 00 heures pour certains, de 00 heures à 8 heures pour d’autres.
Cette situation met au ralenti les activités économiques du pays. Au Ministère de la sécurité par exemple, le manque de courant et de carburant dans le groupe électrogène freine nettement la confection des passeports.
Selon plusieurs sources, la rareté de l’électricité s’expliquerait par le fait que Kaléta ne tient pas ses promesses. Sa capacité de production, censée être de 240 mégawatts (MW), se situerait plutôt entre 30 et 100 MW pendant la saison sèche. Tout ça par faute d’anticipation du manque d’eau chronique due en partie à l’absence de retenue d’eau en amont.