Malgré l’énorme investissement dans le secteur de l’énergie et les potentialités en eau, en Guinée, l’électricité reste un défi majeur pour les autorités. En effet, à ce jour, le taux d’électrification reste à 26%, voire 11% dans les zones rurales, a révélé le premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, lors de sa présentation de la politique générale du gouvernement, ce mercredi 27 juin 2018, à l’Assemblée nationale, où le courant a d’ailleurs connu une rupture au moment même où il prononçait son discours.
Les investissements pour le développement des infrastructures ont pourtant été considérables depuis 2010, a reconnu le premier ministre, devant les députés.
Dans le secteur de l’énergie dit-il, les barrages de Kaleta, de Souapiti et de Amarya vont ajouter au total 1000 MW aux capacités énergétiques de notre pays d’ici 2020, en nécessitant plus de 3 milliards de dollars d’investissements.
En s’inspirant de l’Éthiopie, du Rwanda et de la Côte d’Ivoire, Kassory Fofana, a indiqué qu’il faudra revoir notre « mix énergétique ». « La prépondérance des grands ouvrages, dont la mise en œuvre et les financements sont complexes, expliquerait au moins en partie le niveau de progression de notre politique énergétique. », a-t-il ajouté, en estimant qu’« il nous appartiendra de l’optimiser ».
Ainsi, selon lui, le développement des solutions « off-grid », des énergies renouvelables et l’extension du réseau existant apparaissent comme des pistes non négligeables, « que le gouvernement ne manquera pas d’explorer plus profondément ».
Par Alpha Abdoulaye Diallo