Le dialogue politique va enfin démarrer en Guinée. Une semaine après l’appel du premier ministre, Mohamed Béavogui, plusieurs coalitions politiques, dont l’ANAD et la CORED, et des partis politiques comme l’UFR, qui jusque-là ont boycotté le cadre des concertations, ont décidé de prendre part.
Sauf changement de programme, le dialogue doit démarrer à 10 H dans la salle de conférence de l’hôtel Kaloum, sous l’égide du chef du gouvernement.
Initialement prévu pour vendredi dernier, le dialogue a été reporté à aujourd’hui, en raison du ‘’refus’’ de ces coalitions politiques de répondre à l’invitation au motif qu’elle ne cadrait pas avec l’esprit de la déclaration du premier ministre du 20 juin dernier. Déclaration dans laquelle il a appelé à un dialogue inclusif, or dans la lettre d’invitation, le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé parlait plutôt d’une troisième session du cadre de concertation.
Ce dialogue s’ouvre à quelques jours du sommet de la Cedeao qui sera consacré à la situation politique au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Le 4 juin dernier, les dirigeants ouest africains ont décidé de reporter leurs décisions au 3 juillet prochain, faute d’accord. Toutefois, ils ont déploré la dégradation de la situation sociopolitique en Guinée, en raison de l’absence d’un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et de la société civile. Les dirigeants de la Cedeao ont également exprimé leur inquiétude de la durée de la période de transition de 36 mois annoncée par la junte. Face à cette situation, ils exigent plutôt la finalisation d’un calendrier de transition acceptable.
Par Guinee28