La liberté de la presse est plus que jamais menacée en Guinée, où la ‘’volonté’’ de tripatouiller la constitution en vue d’offrir un 3e mandat en faveur du président Alpha Condé se manifeste du jour au jour.
En effet, à peine un mois après l’annulation de l’accréditation du correspondant de RFI en Guinée, Mouctar Bah, par la Haute autorité de la communication (HAC), après une plainte du ministère de la défense, un autre journaliste vient d’être suspendu pour un mois par l’organe de régulation des médias en Guinée.
Thierno Maadjou Bah, animateur d’une émission à la radio Nostalgie FM a été sanctionné, suite à une plainte du ministre de l’Information et de la Communication, Amara Somparé.
Selon la HAC, au cours de l’émission « Africa 2015 », diffusée le 14 décembre dernier, les journalistes animateurs Ibrahima Sory Soumah, Thierno Maadjou Bah et Habib Marwane Kamara, ont tenu des propos ‘’injurieux, diffamatoires et méprisants’’ à l’égard du ministre.
Lors de leurs auditions mercredi passé, les journalistes incriminés auraient reconnu les propos qu’ils ont tenus à l’encontre du ministre Somparé souligne la HAC, et d’ajouter que : Alors que ces confrères ont regretté les propos tenus et présenté des excuses au ministre et aux responsables de la HAC, Thierno Maadjou Bah, lui, s’est comporté dans la salle d’une manière ‘’désinvolte et méprisante’’ vis-à-vis des commissaires de la HAC qui ont été amenés à l’exclure de la salle. Chose que l’intéressé a démenti.
Les deux autres journalistes ont reçu un avertissement, tandis que la radio nostalgie est mise en demeure.
Cette énième décision répressive de la HAC contre les journalistes est vivement dénoncée par la presse guinéenne.
Par Alpha Abdoulaye Diallo