Au terme d’une mission de trois jours en Guinée, une délégation de la Cédéao, conduite par le président de la commission, Jean-Claude Kassi Brou, a assuré son soutien à Conakry pour une transition apaisée et inclusive. Le pays a vu une junte militaire prendre le pouvoir, le 5 septembre, en renversant Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010. La junte a justifié son putsch en dénonçant la corruption érigée en système de gouvernement, la gabegie et l’instrumentalisation de la justice entre autres.
Les échanges entre les émissaires de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et les autorités de la transition guinéenne ont été fructueux, et il faut les saluer, selon le président de la commission, Jean-Claude Kassi Brou : « Nous avons noté que des progrès (…). La charte de la transition a été adoptée. Elle a même anticipé déjà sur ce que la Cédéao avait examiné, et nous avons vu que les différents organes de la transition se mettent en place. Un Premier ministre civil a été nommé. »
Le gouvernement se met peu à peu en place. Le Conseil national de la transition verra bientôt le jour. « C’est une dynamique positive qu’il faut saluer. Nous avons également noté de très bonnes dispositions pour pouvoir aller de l’avant. Nous avons également salué les concertations, l’écoute qui a été un des paramètres clé dans les actions des autorités de la transition », ajoute Jean-Claude Kassi Brou.
La Cédéao est prête à accompagner la Guinée, dit son président. Le ministre des Affaires étrangères guinéen, Morissandan Kouyaté, se frotte les mains : « C’est à nous de proposer quelque chose et on nous accompagne. Mais c’est à nous de prendre l’initiative. Je les remercie d’avoir facilité cette mission, de s’être mis à notre disposition et d’aider la Guinée. »
Oubliées, les exigences du lendemain du putsch. La Cédéao demande aux partenaires bi et multilatéraux de soutenir Conakry afin de garantir la réussite du processus de transition en Guinée.
RFI