À l’initiative de la présidence bissau-guinéenne, ils ont également décidé d’envoyer une mission à Bamako pour rencontrer les autorités maliennes.
Trois heures derrière les lourdes portes fermées d’un centre de conférences de New York et à la fin une brève déclaration : c’est le président de la Commission de la Cédéao, le Gambien Omar Alieu Touray, qui l’a faite aux journalistes, tandis que les chefs d’État et les ministres quittaient l’immeuble sans un mot et avec trois chaises vides, celles du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, suspendus de l’organisation, rapporte notre envoyé spécial à New York, Léonard Vincent.
La conclusion du sommet extraordinaire, selon lui, tient en deux points. D’abord, « nous avons décidé de prendre des sanctions contre la Guinée », a annoncé le président de la commission de la Cédéao. Selon un document résumant cette réunion de chefs d’État, « il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne ». « Très rapidement, le président en exercice de la Cédéao et le président de la commission de la Cédéao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », selon ce texte.
Deuxième point, la réaffirmation d’un principe : « Les coups d’État sont inacceptables dans l’espace de la Cédéao », a dit Omar Alieu Touray. Il a ajouté que les chefs d’État exigeaient toujours une durée de transition « acceptable », ce qui n’est pas le cas aujourd’hui :
La discussion a été « franche » et le consensus construit « par la conviction », a expliqué Omar Alieu Touray. Des différences d’approche ont été exprimées, confie un diplomate, sur la nature des sanctions contre la Guinée : « lourdes » ou « progressives », selon les points de vue.
Source : RFI