Comme nous l’annoncions dans une de nos précédentes dépêches, un mouvement qui s’oppose à la modification de la constitution en vue d’offrir un 3e mandat au président Alpha Condé a été lancé ce mercredi 3 avril 2019, à Conakry la capitale guinéenne.
Dénommé « Front national pour la défense de la constitution » (FNDC), ce mouvement regroupe la société civile, la Convergence de l’Opposition Démocratique (COD), l’Opposition Républicaine (OR), et le Mouvement Syndical.
Plusieurs ténors de l’opposition et des membres de la société civile ont assisté à la cérémonie du lancement du Front.
Il s’agit entre autres de Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, de Sidya Touré de l’UFR, Dr Ousmane Kaba, Me Abdoul Kabèlè Camara ou encore Abdourahmane Sanoh de la PECUD.
Dans leur déclaration, ils ont demandé au présidant Alpha Condé de ‘’renoncer instantanément à toute ambition de s’éterniser au pouvoir en violation de la constitution et de ses serments devant le peuple lors de ses investitures’’, avant d’inviter les citoyens guinéens ‘’partout sur le territoire national et dans le monde à taire leur divergence pour la circonstance pour créer des cellules citoyennes contre le troisième mandat’’.
La naissance de ce front anti 3e mandat intervient alors que la ‘’volonté’’ de tripatouiller la constitution se fait de plus en plus sentir dans le pays. Pays où les manifestations de soutien à la modification de la constitution se multiplient depuis quelques semaines, au motif que l’actuelle constitution s’offre de légitimité par le fait qu’elle n’a pas été adoptée par référendum, mais plutôt par le CNT (conseil national de la transition).
Il faut rappeler que plusieurs jeunes qui ont manifesté contre un changement de la constitution sont en détention depuis le week-end dernier à Coyah, préfecture située à 50 km à l’est de Conakry.
Par Alpha Abdoulaye Diallo