Depuis quelques jours rien ne va plus entre la Société des Eaux de Guinée et Rusal. En cause, dans un communiqué publié dans les médias, la SEG accuse le géant minier russe d’être responsable de la détérioration de la qualité de l’eau dans les robinets, en raison de son exploitation de la bauxite dans le bassin versant du fleuve SAMOU, qui se trouve être la source d’alimentation en eau de la station de traitement de Yessoulou.
Ces accusations, non loin de plaire, a provoqué l’ire de Russal qui dénonce plutôt une diffamation. Dans un communiqué réponse, la société minière russe a rejeté les allégations de la SEG, arguant, d’être en conformité avec les normes écologiques de la Guinée.
Toujours est-il que la SEG, dans son communiqué, a promis qu’une mission technique interministérielle des départements de l’Environnement, des Eaux et forêts et celui de l’Hydraulique et de l’Assainissement se rendra dans les meilleurs délais sur les sites miniers concernés, pour évaluer, dit-elle, le niveau de la mise en œuvre des recommandations correctives initialement formulées. Elle a également rassuré sa clientèle que toutes les dispositions utiles sont prises pour atténuer les effets de cette détérioration de la qualité de l’eau dans ses robinets.
Ce bras de fer entre la SEG et RUSAL risque d’aller loin, apprend-t-on. Plus loin que ça risquerait de se transformer en incident diplomatique entre la Guinée d’Alpha Condé et la Russie de Vladimir Poutine. Aux dernières nouvelles, le ministère guinéen des affaires étrangères aurait intimité à la direction de la SEG de retirer son communiqué et de s’abstenir de toute communication sur le sujet pour le moment.
Par Alpha Abdoulaye Diallo