Après le président guinéen Alpha Condé, médiateur de la crise, et son homologue de Sierra Leone, fin septembre, c’est la présidente de la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, et présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, qui est arrivée samedi à son tour à Bissau. Sa visite s’inscrit dans le cadre des négociations visant à trouver une solution de sortie de la crise politico-institutionnelle que traverse la Guinée-Bissau depuis plus d’un an.
La venue d’Ellen Johnson Sirleaf n’a pas permis de voir encore le bout du tunnel, même si le président de la Commission de la Cedeao, Marcel Alain da Sousa, croit dur comme fer que les signataires de l’accord respecteront leurs engagements. « Le président a pris la décision historique de nommer rapidement un Premier ministre. Il doit pouvoir le faire. A propos des divergences d’interprétation, nous nous sommes entendus. Nous avons rencontré les différentes parties et l’accord doit être intégralement appliqué. Nous partons donc confiants », a-t-il déclaré à RFI.
Aucun des trois noms sortis du chapeau lors de la rencontre de Conakry le 15 octobre dernier n’émerge encore pour occuper le poste de Premier ministre. Aucun consensus n’a jusqu’ici pu être obtenu, rappelant que le futur Premier ministre doit être consensuel et avoir la confiance du président José Mário Vaz.
Face à cette impasse, un groupe de manifestants a exprimé bruyamment devant le Palais où se tenait la concertation, le ras-le-bol d’une population désemparée. Les manifestants réclamaient également la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation des législatives anticipées.
RFI