Au lendemain de la manifestation des forces vives de Guinée, ayant fait au moins trois morts par balles à Conakry, Amnesty International dénonce « l’utilisation » d’armes létales dans le maintien d’ordre dans le pays.
Dans un post sur X, l’ONG des défenses de droits humains invite les autorités guinéennes « d’ordonner » aux forces de sécurité de ne pas utiliser d’armes létales en dehors des règles prévues par le droit international.
« Des rassemblements parfois violents contre le pouvoir à l’appel des Forces vives de Guinée ont été réprimés ce lundi à Conakry. Les autorités doivent ordonner aux forces de sécurité de ne pas utiliser d’armes létales en dehors des règles prévues par le droit international. »
Lundi 06 janvier, les forces vives de Guinée, un mouvement regroupant les principaux acteurs politiques et de la société civile, avaient appelé à une manifestation pour réclamer le départ du général Mamadi Doumbouya et le retour à l’ordre constitutionnel.
Cette manifestation interdite au préalable a été violemment réprimée, faisant au moins trois morts, plusieurs blessés et des arrestations.
Arrivé au pouvoir suite à un coup d’Etat le 05 septembre 2021, le général Doumbouya, colonel à l’époque, s’était engagé à rendre le pouvoir le 31 décembre 2024. Un engagement qu’il a longtemps réitéré.
Mais finalement, il n’a pas tenu parole.
Dans son discours de nouvel an, il a annoncé que les élections vont se tenir désormais cette année, sans pour autant définir un calendrier électoral.
Mais en Guinée, peu de personne croit à cette nouvelle promesse.
Par Alpha Abdoulaye Diallo