Le président Alpha Condé s’est exprimé sur les manifestions qui ont fait au moins neuf morts (dix selon le FNDC) la semaine dernière.
En déplacement à Koba dans la préfecture de Boffa pour la remise des embarcations en fibre de verre aux pêcheurs de ladite localité, il a accusé ses opposants de « tuer des gens » pour « ternir » l’image de la Guinée.
« Le train de la Guinée est en marche et personne ne peut l’arrêter, nous le conduirons ensemble… aussi longtemps que Dieu le voudra. Personne ne peut s’exprimer à la place du peuple par ce que la démocratie veut dire « le choix du peuple ». Mais comme les opposants savent qu’ils n’ont pas le soutien du peuple, voilà pourquoi ils veulent semer la pagaille, pour décourager les investisseurs qui souhaitent venir en Guinée (…).
C’est seulement dans les quartiers de Bambeto et de Cosa qu’il y a manifestation. À part cela, il n’y a rien eu à Conakry, ni en Haute-Guinée, ni en Basse-Guinée ni en Forêt. À part les gendarmes qui ont été attaqués et même blessés à Mamou. Quand on accuse les gendarmes de tirer à balle réelle, sachez que ce sont les manifestants eux-mêmes qui tuent des gens pour ensuite faire accuser sur le gouvernement et ternir l’image du pays. » A-t-il déclaré en langue sousou, rapporte RFI.
En réponse à cette sortie, le chef de file de l’opposition, a indiqué que les forces de l’ordre ne font qu’accomplir la mission du chef de l’Etat.
« Ils sont en train d’accomplir sa mission, sinon rien ne pourrait expliquer que depuis 2011, jusqu’à maintenant, aucune commission d’enquête n’a été mise en place pour identifier les auteurs de ces crimes », a répondu Cellou Dalein Diallo dimanche, alors qu’il était parti présenter les condoléances aux familles des victimes des tueries de la semaine dernière.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, plus de 100 personnes ont été, souvent par balles, dans des manifestations politiques.
Par Guinee28