Après s’être rendu, hier samedi 30 avril, dans l’extrême-Nord du pays à Bouna pour calmer les populations qui se livrent à des affrontements intercommunautaires, aujourd’hui, dimanche 1er mai à la mi-journée, le président Ouattara doit prononcer un discours dans lequel il reviendra – entre autres – sur le problème lié à la hausse du prix de l’électricité. Le coût du kilowatteur s’est en effet envolé suite à un décret interministériel.
« Le prix de l’électricité est vraiment devenu exhorbitant ! ». Si cela grogne sérieusement dans les rues d’Abidjan et du pays c’est parce que la hausse de 16% du prix de l’électricité, décidée par un décret interministériel en juin dernier et échelonnée sur trois ans, c’est bizarrement traduite par un doublement immédiat des factures que reçoivent certains abonnés de la Compagnie ivoirienne d’électricité. Pour Soumahoro Ben Faly représentant d’une association de consommateurs, la coupe est pleine.
« Il faut que quelque chose soit fait, c’est urgent ! Même quand on me dit : ‘les ménages ne seront pas touchés, ce sont les entreprises’… mais quand les calculs sont faits, c’est répercuté sur le pauvre consommateur ! » s’exaspère Soumahoto Ben Faly.
Pour le million trois mille abonnés à la CIE les hausses ne sont pas équitables : certains voient leur facture inchangée ; pour d’autres au contraire, en fonction également des tranches horaire de consommation, la facture triple.
Un cafouillage qui a valu au ministre de l’énergie, Adama Toungara, une sérieuse et sèche explication de texte lors du dernier conseil des ministres et qui oblige donc le président Ouattara à s’exprimer ce dimanche 1er mai pour tenter d’apaiser l’esprit des consommateurs ivoiriens. Des consommateurs qui se disent que la croissance c’est aussi au bas de leur facture d’électricité.
RFI