«Le président, c’est moi», a affirmé vendredi soir l’opposant gabonais Jean Ping, réclamant un recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote, lors de sa première déclaration depuis la proclamation de la victoire du président sortant Ali Bongo.
«En tant que président élu, je suis naturellement très préoccupé par la situation de notre pays qui évolue vers un chaos généralisé. Aussi j’en appelle à la responsabilité des uns et des autres, afin que le pays retrouve le chemin de l’apaisement«, a déclaré M. Ping, avant d’ajouter:
«Je sais que l’apaisement ne peut survenir que si la vérité des urnes (…) est rétablie et respectée sur la base du comptage des voix, bureau de vote par bureau de vote tel que nous le souhaitons.»
Exigence de la communauté internationale
Il a rappelé qu’il s’agissait d’une exigence formulée par «le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine, la France et les Etats-Unis». Le pouvoir gabonais refuse catégoriquement ce recomptage, invoquant la loi électorale du pays.
Victoire étriquée
Les Gabonais ont voté le 27 août pour désigner leur président lors d’un scrutin à un tour. Mercredi en fin de journée, la commission électorale a donné la victoire au chef de l’Etat sortant Ali Bongo Ondimba avec 49,80% des voix devant son principal adversaire Jean Ping (48,23%), qui conteste les résultats et revendique la victoire.
Depuis l’annonce de la réélection de M. Bongo, le pays est en proie à des troubles ayant fait au moins cinq morts.
AFP