La lutte contre un éventuel changement de la Constitution qui permettrait au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat ne se mène pas qu’à l’intérieur du pays. A l’étranger, la diaspora guinéenne se mobilise aussi pour barrer la route à ce projet.
Ce weekend, dans plusieurs pays d’Europe et d’Amériques les antennes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont organisé des manifestations pour demander au chef de l’Etat de respecter la Constitution en quittant le pouvoir en 2020.
A Montréal, Comme en Suisse et à Bruxelles plusieurs guinéens sont descendus dans les rues samedi et dimanche pour dénoncer le président Alpha Condé qu’il accuse de chercher à se maintenir au pouvoir au-delà de son second et dernier mandat constitutionnel qui s’achève l’année prochaine.
Jeudi dernier, une marée humaine s’était déferlée dans les rues de Conakry à l’appel du FNDC pour s’opposer à un éventuel troisieme mandat. Une semaine plutôt, au moins neuf personnes ont été tuées dans d’autres manifestations du front.
Pour accentuer la pression sur le chef de l’Etat, le FNDC promet de manifester désormais chaque lundi, jusqu’à ce qu’il renonce à son projet.
Va-t-il céder à la pression de la rue et respecter son serment? Si pour le moment rien n’est moins sûr, Alpha Condé lui assure que « si une partie veut et une autre ne veut pas, on ira au référendum ».
Par Alpha Abdoulaye Diallo