A peine adopté, le calendrier de la transition suscité déjà des contestations et des interrogations en Guinée. En effet, alors que le FNDC et la classe politique rejettent le chronogramme de trois ans votés mercredi 11mai par les conseillers du CNT, au motif qu’il viole la charte de la transition, notamment son article 77 qui dispose que « la durée de la Transition sera fixée de commun accord entre les Forces vives de la Nation et le CNRD », l’on se demande à quand ce délai entre vraiment en vigueur et s’il y’aura pas un glissement ?
Face à ces deux interrogations, il faut noter que premièrement pour le porte-parole du gouvernement la transition n’a pas encore commencé, du moins les trois ans adoptés.
S’exprimant au sortie de la plénière du CNT hier, Ousmane Gaoual Diallo a indiqué à la presse que « c’est à partir de la promulgation de la loi qu’on doit commencer à compter. Elle n’est pas disposée pour le passé », dit-il. Or pour le moment, personne n’ignore quand le président de la transition le fera, d’autant que la classe politique qui conteste appelle à un dialogue pour trouver un délai consensuel.
Sur la deuxième question, l’on est tenté de dire oui, il faut bien redouter un glissement du calendrier, car, même si le président du CNT, essaye de rassurer, Dansa Kourouma, n’exclut pas pour autant cette éventualité.
« Il n’y a donc pas lieu de craindre, selon nos constats, qu’il y ait débordement ou glissement du chronogramme, sauf en cas de force majeure », a-t-il souligné, laissant donc planer le doute sur cette possibilité.
Par Alpha Abdoulaye Diallo