Au moins deux personnes ont été mises aux arrêts à la maison centrale suite à l’évasion surprenante du célèbre braqueur belgo-marocain, Ibrahim Akhlal.
Il s’agit du médecin-chef de la prison, Issiaga Aboubacar Camara et un infirmier d’Etat, annoncé le ministre de la justice, qui a décidé de remplacer tout le personnel sanitaire de la maison centrale.
« Dès après l’arrivée du nouveau personnel demain, ils quitteront tous ici. Parce que je ne peux pas admettre au sein de cette prison que l’on transforme les fonctions médicales à des fonctions de corruption qui visent à entraver les conditions de détention », a indiqué Charles Wright en visite à la prison au lendemain de l’évasion d’Ibrahim Akhlal.
Selon le ministre, M. Akhlal s’était offert le luxe d’avoir un matelas avec de l’air conditionné, un écran plat bien ficelé dans le bureau du médecin chef de la prison. Plus grave, ajoute-t-il, le chef de service a eu l’auto quittance pour organiser sa sortie frauduleuse en complicité flagrante avec le régisseur et plusieurs infirmiers.
Peu après à l’annonce de son évasion, le garde des sceaux a suspendu six responsables de la maison centrale dont le régisseur et le médecin chef de la prison, pour faux et usages et de faux en écritures publiques et complicité.
Condamné en Belgique pour des attaques à main armée, Ibrahim Akhlal, 27 ans, s’était évadé d’une prison de Bruxelles en 2020. Dans la nuit du 16 au 17 décembre 2022, il a été interpellé à Conakry par la police « alors qu’il se rendait en boîte de nuit ».
Ce fugitif a réussi à rentrer en Guinée le 22 septembre dernier. Pour cacher son identité, il a ‘’frauduleusement’’ obtenu des documents administratifs, notamment le passeport guinéen.
Des enquêtes ont été ouvertes pour retrouver le fugitif.
« Nous sommes persuadés que nos services compétents mettront mains sur lui et le mettre hors d’état de nuire. Parce que sa personnalité prouve que c’est un délinquant aguerri. Ce qui est sûr et certain les services sont déployés un peu partout, les polices de frontière et tout ce qui s’en suit », a soutenu Alphonse Charles Wright.
Par Alpha Abdoulaye Diallo