Tandis que les autorités guinéennes ont fait une purge en radiant une soixantaine d’officiers, soldats et agents des services pénitentiaires après l’évasion samedi 04 novembre du capitaine Moussa Dadis Camara, du colonel Tigeboro, de Blaise Goumou et du colonel Claude Pivi, des civils aussi se retrouvent être la cible des agents des forces de défense et de sécurité.
Alors que les rues de la capitale Conakry sont militarisées pour rechercher le colonel Pivi qui court toujours contrairement aux trois autres qui ont été rapidement rattrapés et renvoyés dans leurs cellules, certains civils vivent dans la peur au ventre dans plusieurs quartiers où la course poursuite entre les forces de l’ordre et le commando venu exfiltrer les évadés à la Maison centrale a eu lieu. C’est le cas de Mamadou Kaba Diaby.
Après le passage du commando devant son domicile à Bambeto, des agents de forces de défense de sécurité sont venus « vandaliser » sa maison, à la recherche des assaillants. Selon plusieurs témoins, ils ont ouvert brutalement le portail de la cour avant de pénétrer à l’intérieur. Heureusement, à cette heure Mamadou Kaba Diaby était déjà parti au travail. Et c’est de là-bas qu’il a appris qu’il est recherché par des agents en uniforme. Son frère, lui a été arrêté et conduit dans un lieu pour le moment inconnu, nous explique Mamadou Kaba Diaby.
Aujourd’hui terré chez un ami, il déclare être contraint de fuir sa maison pour préserver sa sécurité. » Je suis contraint de fuir mon domicile avec ma famille. J’ai vraiment peur », témoigne-t-il, assieds dans un salon devant son ordinateur portable quelque part à Conakry. 
A Samatra, des cas similaires ont été signalés aussi. Dans ce quartier, des échanges de tirs entre les assaillants et les forces de sécurité ont eu lieu durant plusieurs heures.
Dans Plusieurs maisons, les impacts de balles sont perceptibles. Des cas d’arrestation de civils ont aussi été signalés. Leurs parents qui restent sans aucune nouvelle d’eux ne dissimulent plus leur inquiétude.
Selon le parquet général, cette évasion a fait neuf victimes, dont quatre agents de forces de défense et de sécurité, trois assaillants et deux civils tués dans une ambulance.
Par I. Sylla
