La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a exprimé sa vive préoccupation « après avoir reçu des informations crédibles faisant état de l’enlèvement de cinq membres de la famille de l’artiste et activiste Élie Kamano, en exil ».
Dans un communiqué, elle rappelle qu’en vertu de la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et d’autres instruments juridiques pertinents, les Etats parties ont la responsabilité première de garantir le droit à la sécurité et à l’inviolabilité de la personne.
Elle rappelle également que les activités des défenseurs des droits de l’homme ne doivent sous aucun motif donner lieu à des représailles contre leur personne ou les membres de leurs familles.
Ainsi, la Commission a exhorté les autorités guinéennes à « prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer leur retour immédiat et en toute sécurité auprès de leurs familles, et à mener une enquête rapide, approfondie et impartiale en vue d’identifier et de traduire en justice les auteurs de ces enlèvements. »
Dimanche 16 novembre, des hommes armés auraient fait irruption au domicile de l’artiste et politicien Eli Kamano, à Conakry, vers 4 heures du matin, et emmené ses deux fils et ses deux neveux – tous âgés de moins de 18 ans – ainsi que son cousin adulte. Seul le plus jeune des enfants, âgé de 7 ans, a depuis été libéré.
Leur enlèvement allonge la liste des personnes « portées disparues » dans les pays.
Par I.Sylla



