Alors que la grève générale illimitée, déclenchée par une partie du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), dirigé par Abdoubacar Soumah, entre à sa deuxième semaine, le gouvernement guinéen commence à hausser le ton. Dans communiqué publié dimanche soir, il menace de ne pas payer les grévistes pour le mois de février.
« Les enseignants qui persistent à ne pas se rendre en classe doivent savoir que leur salaire du mois de février ne sera pas payé, sans possibilité de rappel. Compte tenu du caractère illégal de la grève, les contrevenants sont également passibles des sanctions disciplinaires prévues dans les statuts de la Fonction publique et le Code du Travail », averti le gouvernement.
« D’ores et déjà, le Gouvernement a demandé aux ministres en charge de l’Education, du Travail, de la Fonction Publique et du Budget de recenser toutes les mesures prévues par la loi et de préparer les procédures nécessaires à leur mise en œuvre », ajoute le communiqué.
Le gouvernement qui dit espérer ne pas être contraint d’en arriver à ces extrémités, a invité tous les enseignants « qui ne l’ont pas encore fait » à reprendre les cours.
« Un dispositif de sécurisation des écoles est prévu et toute personne interpellée dans une tentative de perturbation des établissements scolaires subira la rigueur de la Loi », a prévenu le gouvernement.
Après cette menace la réaction d’Abdoubacar Soumah n’a pas tardé. « Toute autorité qui prendra une sanction contre eux, nous allons demander son départ pur et simple même si, c’est un ministre de la République. Qu’ils ne craignent rien, il ne faut pas qu’ils se prêtent aux intimidations, qu’ils observent le mot d’ordre de grève. Je demande aussi aux parents d’élèves de garder les enfants à la maison », a-t-il réagi chez nos confrères de guineenews.
Ce lundi matin, beaucoup des élèves qui se sont rendus dans leurs écoles ont été contraints de revenir à la maison faute d’enseignants, a-t-on constaté dans plusieurs établissements scolaires de la capitale Conakry.
Par Alpha Abdoulaye Diallo