En dépit des menaces le président Alpha Condé a fini par recevoir, ce mardi soir vers 17heures, Aboubacar Soumah et son groupe au palais Sékoutoureyah. Ces syndicalistes, longtemps qualifiés de « rebelles » par le chef de l’Etat et son gouvernement sont à l’origine de la grève qui paralyse l’éducation en Guinée depuis le 12 février.
« J’ai reçu Aboubacar Soumah et son groupe. Écouter, comprendre et réagir. Aucun sacrifice n’est de trop pour assurer un avenir radieux aux enfants guinéens. À travers le dialogue social », a posté le président Condé sur sa page officielle facebook, après la rencontre.
Mais s’il faut se féliciter de cette rencontre qui pourrait faire bouger les lignes, il faut tout de même souligner qu’elle intervient après plusieurs semaines des menaces et de chantage à l’encontre des grévistes qui n’ont pas cédé à la peur.
Face donc à la situation qui devenait de plus en plus intenable, le pouvoir a fini par se rétracter et se retrouve contraint de discuter avec les « rebelles », après plusieurs morts. Comment ça pourrait se passer autrement ?
Par Mariam Bâ