Alors que les avocats de la partie civile réclament la condamnation d’Ibrahima Kassory Fofana au paiement de 20 milliards de francs guinéens et la confiscation de ses biens, le procureur a requis, pour sa part, cinq ans de prison, assortie d’une amende de 5 milliards GNF, ainsi que la saisie des biens de l’ancien Premier ministre.
« Nous estimons que c’est juste le minimum pour un individu qui est poursuivi pour les faits de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux. Et nous estimons que la Chambre va nous suivre pour que plus jamais dans notre pays, des choses comme ça ne puisse se reproduire », estime Aly Touré.
Selon le procureur spécial de la CRIEF, si la loi guinéenne admettait le cumul d’infractions, la condamnation de Kassory Fofana atteindrait les 50 ans.
Après ces réquisitions, les avocats du prévenu dénoncent un procès politique et une parodie de justice.
« On ne croit pas à la Crief. C’est une justice au service des hommes du coup d’Etat. C’est pourquoi, on ne va pas perdre notre temps quand les dés sont pipés d’avance », fustige Me Sidiki Bérété.
Le verdict est attendu le 13 février prochain.
Incarcéré depuis avril 2022, Ibrahima Kassory Fofana poursuivi pour des accusations présumées de corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux.
Par I. Sylla