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Donald Trump verrouille les frontières à 40 nations, l’Afrique, épicentre de la restriction

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Washington, le 17 décembre 2025 – Dans une décision qui rappelle les premières heures de son premier mandat, le président Donald Trump a franchi une nouvelle étape vers l’isolationnisme migratoire. En signant mardi une proclamation aux allures de décret de fer, le locataire de la Maison Blanche porte à 40 le nombre de pays frappés par des restrictions d’entrée aux États-Unis. Un séisme diplomatique qui touche de plein fouet le continent africain.

Le calendrier est précis, presque symbolique : dès le 1er janvier 2026, l’accès au sol américain deviendra une chimère pour des millions de voyageurs. L’exécutif justifie ce tour de vis par une nécessité de sécurité nationale, invoquant des « carences graves et persistantes » dans les processus de vérification et de partage d’informations des pays concernés. Mais derrière le jargon administratif de la Maison Blanche, la réalité est celle d’un durcissement sans précédent des frontières.

L’Afrique, épicentre de la restriction

Si la première liste de juin dernier visait déjà 12 nations (dont le Tchad, la Guinée équatoriale ou le Soudan), la nouvelle mouture de la politique migratoire trumpiste étend son ombre sur une large portion de l’Afrique subsaharienne et sahélienne.

Cinq nouveaux pays basculent dans la catégorie des « bannis totaux » : le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Soudan du Sud et la Syrie. À ces derniers s’ajoutent le Laos et la Sierra Leone, dont le statut passe d’une restriction partielle à un blocage intégral. Pour ces États, l’entrée aux États-Unis est désormais, sauf exception rarissime, suspendue.

Plus frappant encore, la liste des pays soumis à des restrictions « partielles » explose, passant de 7 à 20 membres. Quinze nouveaux venus, dont des poids lourds régionaux comme le Nigéria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou l’Angola, voient leurs ressortissants soumis à des contrôles draconiens. Pour ces nations, voyager vers l’Amérique devient un parcours du combattant où chaque visa de non-immigrant sera passé au crible d’une administration de plus en plus méfiante.

La sécurité comme bouclier politique

Pour Donald Trump, cette décision n’est pas qu’une question de formulaires mal remplis dans les ambassades étrangères. Elle est la réponse politique directe à un traumatisme récent : la fusillade de Washington lors de la semaine de Thanksgiving, où deux membres de la Garde nationale ont été blessés par un ressortissant afghan de 29 ans, bénéficiaire du droit d’asile.

L’incident a servi de catalyseur. Sur ses réseaux sociaux, le président a récemment radicalisé son discours, évoquant une suspension définitive de l’immigration en provenance de ce qu’il qualifie de « pays du tiers-monde ». Cette rhétorique se traduit déjà dans les faits : le département d’État a gelé la délivrance de visas pour tous les détenteurs de passeports afghans, tandis que l’USCIS (le service d’immigration) lance un audit sans précédent sur les titulaires de cartes vertes issus des 19 pays initialement ciblés en juin.

Une diplomatie de la rupture

Les observateurs, à l’instar du Washington Post, y voient une stratégie éprouvée : capitaliser sur des événements tragiques pour faire avancer un agenda migratoire radical. Déjà en juin, une attaque au Colorado impliquant un ressortissant égyptien avait servi de prélude aux premières restrictions.

Aujourd’hui, l’Autorité palestinienne se retrouve également dans le viseur, ses documents de voyage étant désormais frappés d’une interdiction totale d’entrée.

Alors que 2026 pointe à l’horizon, les États-Unis dessinent les contours d’une nouvelle ère : celle d’une nation qui, au nom de sa protection, choisit de se couper d’une partie du monde. Pour les 40 pays sur la liste noire, le message de Washington est clair : la porte est fermée, et la clé est restée dans le Bureau ovale.

Par Guinee28

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