Le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, a accusé certains individus d’utiliser la « désinformation » pour décourager ses militants, en profitant du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition qui se poursuit au palais du peuple.
En effet, pour le leader de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), dire que l’opposition n’a pas obtenu l’organisation des élections locales « n’est pas vrai ».
« Je rappelle que la décision du dialogue d’Août 2015 invitait la CENI et les autorités à organiser les élections locales et communales. Ici locales s’entend quartiers et districts. Bien entendu, les positions étaient très éloignées les unes des autres. Pour la mouvance, il ne faut pas faire des élections de quartiers, il faut nommer les chefs de quartiers et les présidents des districts, parce que dans la plupart des pays de la sous-région, il n’y a pas d’élections pour les districts et quartiers. D’autant plus que dit-on, le quartier n’est pas une collectivité. La collectivité c’est la commune. Pour l’Opposition Républicaine, l’engagement avait déjà été pris d’organiser, à la fois, les élections locales et communales.
A l’issu des discussions, il a été convenu qu’on va organiser les deux, il faut le savoir, mais en une seule élection. La CENI va faire en sorte que dans un même quartier, il n’y aura que le vote du quartier. Sur ce, chaque liste (y compris les listes indépendantes) aura un score et le bureau du quartier sera composé à la proportionnelle comme on l’avait fait pour les délégations spéciales et le parti ou la liste qui arrive en tête désignera le chef de quartier.
Donc ce n’est le préfet, le maire ou l’administration qui va nommer le chef de quartier ou composer à sa discrétion le bureau du quartier. C’est la base du résultat du vote qui servira à la fois pour le quartier et pour la commune…, c’est ça le consensus. Alors lorsqu’on vous dit qu’on n’a pas obtenu l’élection du quartier, ce n’est pas vrai », a-t-il expliqué.
Et de rassurer que « l’UFDG, la direction nationale, les négociateurs, personne ne va trahir le parti. Les citoyens qui sont morts, ceux qui se battent pour la démocratie, qui nous font confiance, qui quittent les autres partis pour rejoindre l’UFDG parce qu’ils savent que nous nous battons pour la vérité. »
Mais contrairement à Cellou Dalein Diallo, certains acteurs politiques dont le président du Bloc Liberal, Faya Millimono, a dénoncé cet accord qui « viole », selon eux, la loi électorale guinéenne.