Alors que la demande de mise en liberté provisoire du journaliste Lansana Camara a été rejetée par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Kaloum, lundi 01 avril, Reporters sans frontières a dénoncé sa détention qui ‘’viole la loi sur le délit de presse actuellement en vigueur en Guinée’’.
Dans un communiqué, RSF a exigé sa libération immédiate conformément à la loi sur la presse qui exclut les peines d’emprisonnement pour sanctionner les délits de presse dans notre pays.
‘’Reporters sans frontières (RSF) exige sa libération immédiate conformément à la loi sur la presse qui exclut les peines d’emprisonnement pour sanctionner les délits de presse en Guinée’’, déclare Assane Diagne, responsable du bureau Afrique de l’Ouest de RSF qui estime que ‘’cette arrestation constitue une entrave à la liberté d’information et une manière d’empêcher le journalisme d’investigation’’.
Lansana Camara, administrateur général du site conakrylive.info, également correspondant l’Agence Chine Nouvelle en Guinée, croupit en prison depuis le 26 mars à la maison centrale de Conakry, suite à une plainte du ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’Etranger pour diffamation.
Les journalistes guinéens qui se mobilisent pour défendre la liberté de la presse organisent une marche pacifique demain mardi 2 avril, pour dénoncer le musellement de la presse et exiger la libération de notre confrère.
La Guinée occupe la 104e place au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2018.
Par Alpha Abdoulaye Diallo