Les réactions continuent suite à la mort en détention le 16 janvier dernier de Mamadou Oury Barry, âgé de 21 ans.
Alors que le ministère de la justice évoque la maladie, tandis que sa famille parle « d’empoisonnement et de « crime d’État », pour le responsable pour l’Afrique de l’Ouest d’Amnesty International, son décès « n’a rien de naturel ».
Ces décès « n’ont évidemment rien de naturel et résultent de violations graves des principes fondamentaux de l’ONU relatifs au traitement des détenus », a estimé Fabien Offner, cité par le point.fr.
Une centaine de personnes au moins sont mortes en détention en Guinée entre 2015 et octobre 2019, a-t-il souligné.
Depuis novembre dernier, au moins quatre détenus politiques sont morts en prison avant leurs procès à la Maison centrale de Conakry.
Dans un communiqué jeudi, l’Union européenne a souligné que ces décès « mettent en évidence les dysfonctionnements du système pénitentiaire et de l’appareil judiciaire guinéen ».
Les États-Unis ont également réagi. Se disant « gravement préoccupés » par le « ciblage de l’opposition politique par le gouvernement », pour Washington, « les actions du gouvernement et la mort de deux membres de l’opposition pendant leur détention remettent en question l’engagement de la Guinée en faveur de l’État de droit ».
Par Ibrahim Sylla