Il n’a jamais porté l’écharpe de président élu de Guinée. Pourtant, au premier comme au second tour de la présidentielle de 2010, il a surclassé ses challengers pour caracoler à la plus haute marche du podium selon les résultats du vote. Mais le système de gangstérisme électoral, l’a stoppé net à la place du vaincu. En 2015, bis repetita placent.
Ce génie des foules bat le président en exercice et candidat à sa propre succession. Là aussi, le tapis rouge est déroulé par l’éternel perdant avec le soutien et l’accompagnement de l’hypocrisie électorale.
En 2020, alors que tous les dés sont à nouveau pipés par le système en place, il surprend l’organisateur principal. Et c’est encore et toujours lui qui arrive en tête. Une fois n’est pas coutume. Ce sacré champion, régulièrement vainqueur des urnes, connu et reconnu par ses compatriotes et les membres de la communauté internationale comme étant le véritable chouchou des électeurs, ne reçoit point d’onction officielle.
Les proclamateurs et les validateurs des résultats électoraux font le choix de déclarer le perdant élu à la place du gagnant. Les faits sont têtus. Et maintenant, avis aux fossoyeurs ! Et voilà qu’on apprend que le 21 octobre 2023 à Lille (France), l’homme qui s’est vu déclarer perdant par les éternels kidnappeurs des résultats des urnes a demandé à ses partisans et soutiens de rester «mobilisés». C’est le terme. Parce que, jure-t-il, « aujourd’hui, nous avons les atouts pour conquérir le pouvoir par les urnes et nous préparer à défendre notre victoire au cas où on voudrait nous la priver pour une énième fois ».
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire