C’est une nouvelle crise politique qui se pointe à l’horizon en Guinée, suite au nouveau report par la ceni des élections locales. Initialement fixé pour le premier trimestre de 2016, le renvoie de ce scrutin en octobre prochain par la commission électorale provoque l’ire de l’opposition.
Crise sanitaire, crise socio-économique, crise politique…, les années passent et se ressemblent en Guinée, le pays d’Alpha Condé. Alors que la cherté de la vie augmente du jour au jour, à cause de l’augmentation de la TVA par le gouvernement et son refus de baisser les prix du carburant, un nouveau bras de fer s’ouvre entre le pouvoir et l’opposition, suite au nouveau report des élections communales.
En effet, les opposants qui rejettent « fermement » ce nouveau chronogramme de la commission électorale nationale indépendante, ont mis en garde cette institution contre « toute tentation d’ignorer » les dispositions des accords du 20 aout dernier, la poursuite de sa « fuite en avant et sa politique de fait accompli dans la conduite du processus électoral ».
Rappelant les « violations » des accords politiques du 3 juillet 2013 et du 20 aout 2015 ainsi que des « violations » de certaines lois de la République par le gouvernement et son non respect du principe des flexibilités des prix des hydrocarbures, l’opposition dans une déclaration, a exigé des autorités la baisse des prix du carburant.
« Dans le cas où le Gouvernement se refuserait à prendre dans les meilleurs délais les mesures relatives à la baisse du prix homologué des hydrocarbures en Guinée ainsi que celles en rapport avec l’application des dispositions contenues dans l’Accord politique du 20 Aout dernier, l’opposition n’exclut pas d’en appeler à la mobilisation du Peuple pour défendre ses droits et son pouvoir d’achat.
Dans cette éventualité, elle initiera une série de manifestations pacifiques destinées à attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la malgouvernance et la dérive dictatoriale dont notre pays est l’objet en raison de pratiques publiques en totale contradiction avec les principes de bonne gouvernance et de démocratie et les règles de l’Etat de droit», a-t-elle averti.
Un avertissement qui visiblement ne tombe pas dans les bonnes oreilles du pouvoir.
Samedi, dans un entretien avec la BBC, le premier ministre, Mamady Youla a déclaré que le gouvernement n’envisage pas de baisser les prix du pétrole. Car, « quand vous baissez les prix du carburant, vous diminuiez les recettes de l’Etat », a-t-il soutenu.
Pendant ce temps, le peuple toujours croupissant dans l’enfer de la misère, vit le « pleurer-rire » des politiques !