Si à Kaloum, centre administratif du pays, les activités tournent relativement bien, la capitale guinéenne, Conakry, ressemble plutôt à une ville morte ce 3 novembre, suite à l’appel à manifester lancé par l’UFDG et ses alliés qui revendiquent la victoire de son candidat, Cellou Dalein Diallo, à la présidentielle du 18 octobre.
Les Boutiques et magasins, et même certaines banques et des stations-services sont fermés. La circulation est quasiment inexistante sur la route le Prince, tandis qu’elle est fortement paralysée sur l’autoroute Fidel Castro, ce 3 novembre.
Mais contrairement aux jours qui ont précédé le scrutin, où les violences ont fait une trentaine de morts, aujourd’hui, le calme règne dans les quartiers, en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle qui doit dans les jours avenirs, valider ou invalider les résultats provisoires de la CENI qui déclare le président Alpha Condé, vainqueur de l’élection avec 59, 49% de voix.
Cellou Dalein Diallo crédité de 33%, conteste les résultats. Au contraire, il se considère victorieux et n’entend pas se « laisser voler cette fois-ci », dit-il.
Plusieurs autres candidats comme le Pades de Ousmane Kaba rejettent également les résultats, mais se désolidarisent des manifestations de l’UFDG
Par Mariam Bâ