Près de vingt jours après sa désignation par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, comme médiateur pour la crise en Guinée, l’ancien président béninois, Yayi Boni, est arrivé à Conakry mardi 19 juillet 22.
Il a été accueilli à l’aéroport international de Conakry par les nouvelles autorités, avec qui, il aura des entretiens sur la conduite de la transition en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Alors que jusque-là, la Guinée a échappé aux nouvelles sanctions de la Cedeao, le pays reste sous la menace des dirigeants ouest-africains qui donnent aux autorités guinéennes au plus tard le 1er août prochain, pour parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la transition. ‘’Passé ce délai, des sanctions économiques et financières seront appliquées ainsi que des sanctions ciblées’’, ont-t-ils prévenu à l’issue du 61ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao qui s’est tenu le 03 juillet dernier à Accra, au Ghana.
Or, les autorités guinéennes ont déjà fixé la durée de la transition à trois ans. Un délai rejeté aussi bien par la classe politique et une grande partie de l’opinion publique, ainsi que la communauté internationale dont la Cédeao.
Il revient donc au successeur de Mohammed Ibn Chambas, récusé par la junte, de trouver un consensus entre les militaires guinéens et la Cedeao. Yayi Boni Parviendra-t-il ou non? Si rien n’est moins sûr, la tâche s’annonce ardue. Et l’ancien président béninois le sait très bien, lui qui est passé à Abidjan chez Ouattara, la semaine dernière, pour prendre des conseils avant d’entamer sa mission en Guinée.
Par Alpha Abdoulaye Diallo