Le parquet du tribunal de première instance de Dixinn a annoncé ce jeudi 24 octobre 2024 l’inculpation d’un fondateur d’école et deux autres individus dont un médecin pour « viols suivis d’avortement et complicité » d’une élève âgée de 17 ans.
Il s’agit respectivement d’Elhadj Nouhou Diallo, de Raphaël Fangamou et de Néma Doré. Les deux premiers ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry. Le troisième quant à lui est en cavale.
Selon le lynx, l’histoire remonte en juin dernier. Rouguiatou la victime présumée découvre qu’elle a contracté une grossesse de sa « relation amoureuse » avec El Hadj Nouhou Diallo, sexagénaire, richissime homme d’affaires et fondateur d’école. Elle lui signifie son intention de se débarrasser de la grossesse. El Hadj Nouhou lui file 300 000 francs guinéens pour les frais d’avortement. La fille complète la somme par son téléphone mis en caution et passe à l’acte. Rouguiatou se rend à Mamou pour la fête de Tabaski. Mais des complications surviennent, elle saigne abondamment. Admise aux urgences de l’hôpital régional de Mamou, la famille découvre qu’elle a fait un avortement. A Ignace Deen et à Donka, elle subit une intervention chirurgicale. Rouguiatou refuse catégoriquement de nommer l’auteur de sa grossesse. Ses parents récupèrent son téléphone, cassent le code et découvrent ses échanges avec El Hadj Nouhou, via la messagerie WhatsApp. Les deux tourtereaux échangeaient des messages vocaux romantiques inédits, raconte nos confrères.
Entre juin et octobre, Rouguiatou Diallo a été hospitalisée dans plusieurs structures sanitaires de Conakry. Conséquence de l’interruption mauvaise de la grossesse, maux de ventre atroces, grosses plaies aux pieds, prise quotidienne de sang et crise répétitive en longueur de journée. La famille étant à bout de souffle a décidé de déposer plainte à l’Office de protection du genre et de l’enfance et des mœurs, Orpogem, contre l’homme d’affaire pour « viol ».
Une plainte qui s’emble porter fruit puisque le présumé violeur a été finalement inculpé et placé sous mandat de dépôt à la Maison centrale.
Par Mariam Bâ