Malgré l’interdiction, l’opposition guinéenne s’apprête à sortir de nouveau dans les rues, à Conakry, mardi 23 octobre 2018, pour protester contre la « cacophonie » dans l’élection des exécutifs communaux qui se poursuit toujours.
Au rond-point Tannerie où doit débuter la marche, les agents de sécurités sont fortement mobilisés pour empêcher toute tentative d’attroupement des opposants.
Le directeur national des Unités d’intervention de Police, le général Anssoumane Camara dit Bafoé, qui est déjà au rond-point, a prévenu Cellou Dalein Diallo et ses paires de l’opposition, que toute mobilisation sera dispersée. Si les manifestants persistent, ils seront arrêtés et déférés devant la justice, a-t-il ajouté.
Mais le chef de file de l’opposition ne compte pas se plier et maintient la marche.
Déjà, sur la route le prince, la circulation est presque paralysée et les magasins sont fermés. Quelques accrochages entre des jeunes et les forces de l’ordre et des arrestations ont été signalés à Koloma, où un jeune a été tué par balles la semaine passé, en marge d’une journée ville morte de l’opposition.
Sur l’autoroute Fidel Castro, les véhiculent circulent, mais il n’y a pas trop d’affluence comme d’habitude.
Sur presque chaque carrefour où rond-point de la capitale, des véhicules de police sont postés.
Cette marche dite pacifique a été interdite à cause des manifestations des élèves qui réclament la reprise des cours, selon les autorités.
Les élections communales ont eu lieu le 04 février 2018.
Par Alpha Abdoulaye Diallo