Le ministère de l’Administration du territoire s’est entretenu ce mercredi 10 novembre 2021, avec les partis politiques, la société civile, les syndicats, les forces de défense et de sécurité, sur la désignation des futurs membres du Conseil National de la Transition (CNT). Mais visiblement plusieurs participant, notamment les acteurs politiques n’ont pas bien apprécié cette rencontre, d’autant plus que le ministre en question a brillé par son absence. Mory Condé a plutôt préféré se faire représenter par son secrétaire général, Yamory Condé (photo).
« Venir entretenir les gens pour 30 minutes et ne pas leur laisser parler et poser leurs inquiétudes, c’est une insulte », fulmine Joachim Baba Millimono de la cellule de communication de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. « Le ministère de l’Administration du territoire doit prendre un peu plus les partis politiques au sérieux », lâche-t-il, estimant qu’il aurait pu faire une note circulaire et l’envoyer à tous les partis politiques, au lieu de les déplacer.
« Nous pensions que c’était une discussion entre nous et le ministère sur la conduite de la Transition, mais c’est seulement l’exploitation du communiqué qui fixe les critères de candidature pour le CNT. Pourtant, ce sont les partis politiques qui devaient choisir leurs représentants. Nous ne sommes pas contents qu’on nous dise que c’est seulement 15 places qu’on donne aux partis politiques. Alors que ce sont les partis politiques qui sont à la conquête du pouvoir et ce sont eux qui vont l’exercer. C’est la Constitution qui le dit », dénonce pour sa part Dembo Sylla, vice-président de l’UDG de Mamadou Sylla.
De son côté, le président du PRP, Rafiou Sow, ne mâche pas non plus son mécontentement. « Le CNRD avait promis d’échanger avec tout le monde avant de prendre des décisions mais cela ne se fait pas. Nous n’accepterons pas qu’on nous impose des décisions », prévient-t-il.
Au cours de la rencontre qui s’est tenue au palais du peuple, Yamory Condé a invité les partis politiques à se concerter ensemble pour trouver leurs 15 représentants.
« Mettez- vous ensemble en vue de trouver une réponse adéquate à ce qui est demandé. C’est difficile mais ce n’est pas impossible. L’essentiel est que chacun sache ce qu’il est, ce qu’il représente et ce qu’il peut apporter au pays. Ne donnez pas l’occasion qu’on vous impose des choix. Choisissez vous-mêmes », a-t-il lancé.
Par Mariam Bâ