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Cellou Dalein Diallo parle : « il y a une crise en Guinée »

Le président de l’UFDG et de l’ANAD affiche sa déception. Si Cellou Dalein Diallo continue encore de garder son soutien aux militaires qui ont renversé le président Alpha Condé le 05 septembre dernier, il accuse cependant la junte d’avoir exclu la classe politique de la gestion de la transition.

« Il faut d’abord rappeler que lorsque le coup d’État est intervenu le 5 septembre 2021, le peuple de Guinée dans sa grande majorité l’a approuvé. En effet, Alpha Condé exerçait un troisième mandat illégal et illégitime à la suite du coup d’État constitutionnel du 22 mars et du hold-up électoral du 18 octobre 2020. Les Guinéens et la classe politique ont approuvé le coup d’État et ont demandé à la communauté internationale d’accompagner la junte parce que son discours de prise du pouvoir nous avait rassurés. Elle s’était engagée à mettre fin au dysfonctionnement des institutions, à l’instrumentalisation de la justice et à organiser le retour rapide à l’ordre constitutionnel à l’issue d’élections inclusives, libres et transparentes. Six mois après, nous sommes plutôt déçus car, jusqu’à présent, nous n’avons pas de visibilité », a-t-il déclaré dans un entretien avec le point Afrique.

« On ne sait pas quand la transition va prendre fin. Aucune date n’a été donnée par la junte, qui a exclu la classe politique de la gestion de cette transition. Nous avons réclamé un dialogue politique pour définir ensemble le contenu de la transition, sa durée, le statut de l’organe de gestion des élections, comment disposer d’un fichier qui reflète fidèlement le corps électoral guinéen, mais nous ne sommes pas écoutés », fustige-t-il.

Réagissant sur la rencontre en début de semaine entre les coalitions politiques et le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, recontre portant sur la ‘’finalisation du processus d’ouverture du cadre de concertation’’, Cellou Dalein Diallo estime qu’il est bon que ce dialogue politique soit dirigé par un médiateur de la Cedeao comme c’est le cas pour le Mali avec l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan.

« Il y a une crise en Guinée, puisqu’il y a eu coup d’État, et il y a besoin d’un facilitateur et ce d’autant que la crise de confiance est tellement profonde qu’on a besoin d’être aidé pour aplanir nos divergences », dit-il.

Par Alpha A. Diallo

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