Trente-quatre ans après sa mort, le procès de l’assassinat de Thomas Sankara s’ouvre ce lundi 11 octobre à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Ce procès, tant attendu par les familles des victimes du putsch de 1987 qui a porté au pouvoir Blaise Compaoré, se tient sous haute surveillance des forces de défense et de sécurité.
Dans le dossier de l’instruction, plus d’une soixantaine de témoins ont été entendus. Ils pourront être appelés à la barre. Les accusés devront aussi s’expliquer, ils sont quatorze. Douze seront présents. En revanche, Blaise Compaoré, l’ancien président du Burkina qui se trouve être le principal accusé, et Hyacinthe Kafando, soupçonné d’avoir mené le commando fatal à Sankara, seront jugés par contumace. Le premier, réfugié en Côte d’Ivoire, a refusé de se présenter devant la justice. Ses avocats ont dénoncé « un procès politique » devant « une juridiction d’exception ». Quant au deuxième, il a disparu depuis 2015.
Mais pour Stanislas Benewendé Sankara, avocat de la famille de Thomas Sankara, l’absence de Compaoré est un mépris pour la justice de son pays d’origine » et « dénote quelque part aussi sa culpabilité éventuelle ».
Le 15 octobre 1987, l’ex-président et « père de la révolution burkinabè », Thomas Sankara, était tué lors d’un coup d’État, ayant porté Blaise Compaoré au pouvoir au Burkina Faso.
Par Ibrahim Bangoura