La cour de cassation de Ouagadougou a annulé le mandat d’arrêt international contre l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro.
Le procureur général de la Cour de cassation Armand Ouédraogo a expliqué que « ces annulations ont été faites pour vice de forme parce qu’il aurait fallu demander les réquisitions du commissaire du gouvernement (procureur), du tribunal militaire avant d’émettre les mandats. Cette formalité n’ayant pas été accomplie, la Cour a donc décidé d’annuler tous les mandats internationaux ».
La justice militaire avait lancé le 4 décembre un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré, réfugié en Côte d’Ivoire.
L’ancien président a été inculpé pour son implication présumée dans l’assassinat du président Thomas Sankara, tué lors d’un coup d’Etat qui l’avait porté au pouvoir.
Il est poursuivi pour « assassinat », « attentat » et « recel de cadavre » dans le cadre de l’enquête ouverte fin mars 2015, par les autorités de la transition burkinabé.
Un autre mandat avait été émis le 8 janvier contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d’Etat manqué de septembre 2015.
La justice se base sur l’enregistrement d’une conversation téléphonique supposée entre lui et Djibril Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina. Les deux hommes ont toujours nié avoir eu cette conversation.
Cette annulation ne met pas pour autant fin à ces affaires. « Les juges peuvent reprendre et corriger les actes en suivant les procédures pour les rendre valides. Ce sont des lacunes qui peuvent être reprises », a précisé le procureur général M. Ouédraogo.
BBC