Après trois ans d’attente de la fin de la Transition promise par les nôtres (accueillis au sommet de l’Etat en patriotes résolus à sauver la démocratie et pour nous avoir aidés à nous débarrasser du mandat de trop et du système verseur de sang), disons-le d’entrée : le diagnostic que nous établissons de l’attitude des nôtres et de la communauté internationale (représentants d’institutions et pays partenaires de la Guinée) est qu’ils ressemblent à un anatidé qui a peur de perdre le privilège de subsister. La raison?
L’autre est officiellement engagée à épauler notre pays – du début à la fin – à lui apporter un soutien financier nécessaire à accompagner les ressources humaines de chez nous et celles venues d’ailleurs à se conduire avec sagesse tel que le préconise Alexis de Tocqueville afin de conduire à bon port la barque du retour à la démocratie. Mais notre constat est que la moitié du cerveau des nôtres et de nos partenaires se réveille au Palais de verre de Manhattan pour nous envoyer en ce mois de novembre une mission d’évaluation de nos besoins électoraux alors que l’autre moitié continue à dormir comme un loir ou un gros bébé à Abuja. Nous privant ainsi toute possibilité de recadrer les nôtres qui ont dépassé le second degré du pouvoir selon la description d’Amadou Hampâté Bâ.
Or, ils ne doivent pas emprunter ce chemin qui les mènera au geignement. Disons donc aux nôtres et à nos voisins que pour nous, l’heure est venue d’enrayer les effets incommodants de leurs postures et privilèges doucereux qui mettent en joue le retour aux urnes.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire