Aujourd’hui, un voile de tristesse s’abat sur nous. Cela fait 153 jours, ce lundi, que notre cher compatriote, Habib Marouane Camara, a été victime de disparition forcée.
Journaliste engagé, manager de presse et membre du collectif des Alumni Guinée 2024, Habib est introuvable depuis le 3 décembre 2024. Son absence pèse lourdement sur nos âmes, un cri désespéré qui résonne dans nos consciences.
Habib Marouane n’était pas seulement un journaliste. Il était une voix et un phare d’espoir dans l’obscurité.
Le 3 décembre, il revenait d’un voyage IVLP, une promesse d’avenir offerte par le Département d’État américain. Ce retour, qui aurait dû être célébré comme un nouveau départ, a tragiquement été transformé en une épreuve dévastatrice. Sa disparition est un coup de poignard pour notre démocratie, une épreuve douloureuse pour ceux qui, comme vous et moi, croient en la dignité humaine et en l’État de droit.
Chaque jour qui passe sans nouvelles de Marouane est empreint d’incertitude, et l’angoisse grandit. Où est Habib ? Qui peut nous aider à le retrouver ? Ces questions, douloureuses et lancinantes, doivent hanter chacun de nous. Appelons les institutions diplomatiques, ainsi que les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme et de la presse, à se faire entendre. Notre engagement est une lueur d’espoir. Ne restons pas silencieux, car chaque minute compte.
Certes, nous sommes tous des êtres imparfaits, mais en ces temps d’épreuve, faisons preuve de compassion et d’empathie. Après tout, la Torah nous commande d’aimer notre prochain, la Bible prêche la clémence, et le Coran enseigne le pardon.
Pour l’amour de Dieu, implorons la clémence et la miséricorde envers Marouane !
À ceux qu’il a pu offenser ou blesser, présentons les excuses les plus sincères.
À ses ravisseurs, implorons pardon, dans l’espoir que la compassion et l’humanité triomphent.
Saisissons l’urgence de cette situation, parce que la disparition d’un journaliste n’est pas un fait anodin. C’est un cri d’alarme, un appel pressant à défendre la liberté d’expression, pierre angulaire de la démocratie en construction.
Depuis le 3 décembre 2024, les familles, amis et collègues vivent dans l’angoisse. Ce sentiment d’impuissance est dévastateur et insupportable. Marouane mérite de revenir chez lui. Ne laissons pas l’apathie s’installer ! Faisons de chaque jour qui passe un appel au retour de Habib et une lumière d’espoir dans l’obscurité.
Appelons les responsables de notre pays à redoubler d’efforts et à mobiliser toutes les ressources nécessaires pour le retrouver sain et sauf.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire