Le directeur exécutif d’Amnesty International Guinée, Souleymane Sow a dénoncé la dégradation des droits humains en Guinée caractérisée par des disparitions forcées d’oppossants et des acteurs de la société, des manifestations interdites et la liberté d’expression à géométrie variable.
Dans un entretien avec Jeune Afrique, il souligne qu’ « aucun Guinéen ne se sent en sécurité dans le pays ». « Le général Mamadi Doumbouya s’était engagé à ce qu’il n’y ait plus de morts. Et malheureusement, entre 2022 et 2024, nous avons encore dénombré une cinquantaine de décès lors de manifestations », note-t-il à titre illustratif.
Pour alerter sur cette situation, M. Sow en séjour en Europe, s’est rendu notamment au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à Genève, pour livrer sa vision de l’état des lieux du respect des droits humains en Guinée, alors que dans quelques semaines, l’organe onusien va en effet publier les conclusions de son « examen périodique universel ». Un processus au terme duquel une série de recommandations seront formulées aux États concernés.
Le dernier, pour la Guinée, avait été dressé en 2020, sous Alpha Condé.
Par Mariam Bâ