En séjour depuis quelques jours aux États-Unis, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée a accordé une interview à nos confrères de VOA Afrique. Durant l’émission, Cellou Dalein Diallo a affirmé que la poursuite judiciaire engagée par la junte contre lui dans l’affaire de la privatisation d’Air Guinée est éminemment politique.
« J’ai salué le fait que ce dossier soit porté devant la justice même s’il est frappé par des prescriptions parce que ce sont des opérations de privatisation qui ont été menées sous la pression de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. Il y a plus de 20 ans que cette opération a été faite, mais je n’ai joué aucun rôle. C’est un dossier qui est passé par le Conseil des ministres qui l’a approuvé puisque c’était l’une des conditions. Le ministre des finances est le seul compétent pour la privatisation des entreprises publiques. Mon ministère n’a joué aucun rôle dans la décision prise par le ministère des finances », a-t-il assuré, affirmant que « c’est un dossier purement politique en raison de mon opposition ou ce qu’ils ont considéré comme mon empressement à aller aux élections et mes critiques vis-à-vis des dérives de la transition. C’est ce qui m’a valu cette convocation ».
En exil au Sénégal depuis quelques années, Cellou Dalein Diallo a expliqué qu’il a préféré rester à l’extérieur pour pouvoir continuer le combat.
« Ceux qui sont rentrés pour essayer de le mener de l’intérieur ont des soucis, et certains sont portés disparus. Si je suis dehors, ce n’est pas parce que j’ai peur de la justice », dit-il, taisant les rumeurs sur son éventuel retour dans les prochaines semaines.
Il faut rappeler que la Cour de répression des délits économiques et financiers (Crief), crée par la junte militaire, a engagée des poursuites judiciaires contre leader de l’UFDG en l’accusant d’avoir vendu la compagnie nationale aérienne Air Guinée à un très bas prix et s’en être enrichi sous le régime de Lansana Conté,
Par Mariam Bâ