Selon le témoignage d’un sénégalais de retour en Libye, plusieurs noirs dont des guinéens sont forcés à travailler sans salaire dans le Sud libyen.
Sur RFI qui a recueilli le témoignage, un jeune Casamançais qui a quitté son pays en novembre dans l’espoir de refaire sa vie en Europe, a indiqué qu’il a non seulement été « dépouillé » par les passeurs, mais il a aussi vu des Guinéens, des Ghanéens, des Nigérians…, travailler sans salaire pendant des mois dans des plantations libyennes.
Les passeurs demandent à leurs otages d’appeler leurs familles pour exiger le paiement d’une rançon. « On te frappe, on te maltraite, pendant que tu appelles au téléphone, tu es aussi frappé pour que tes parents entendent tes cris. Ils nous frappent pour qu’on envoie de l’argent,» a-t-il raconté à nos confrères.
« Les gens vous font travailler sans vous payer. On est maltraité comme des esclaves, on vous vend, on vous frappe. Il y a champs d’oranges et de tomates là-bas, on vous y fait travailler sans être payé, c’est de l’esclavage », ajoute-t-il.
Ce témoignage intervient alors que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) vient de révéler l’existence d’ « un marché moderne d’esclaves » en Libye.