Alpha Ibrahima Sila Bah a dénoncé la signature par ses pairs de l’opposition de l’accord politique entre elle et le pouvoir dans l’optique de l’organisation d’une élection libre et apaisée.
Sila Bah n’est pas d’accord avec l’accord politique paraphé par le pouvoir et l’opposition jeudi au palais du peuple.
Dans un entretien avec nos confrères de Guineenews, le leader du PGRP (parti guinéen pour la renaissance et le renouveau) a dénoncé la dérive des opposants qui ont signé l’accord.
« Je considère comme étant une grande trahison par ceux ayant mené ce dialogue. La position de l’opposition était d’aller négocier pour changer l’ordre des élections, les élections communales avant les présidentielles. Mais d’après ce que nous avons compris, je peux me tromper, sous la pression des représentants internationaux, nos émissaires se seraient sentis obligés d’accepter la recomposition des mairies. Au lieu de la refondation des 342 communes, ils sont redescendus jusqu’à 128 en prenant les 90 communes ayant plus de dix mille électeurs plus les 38 communes urbaines. »
« Tel n’était pas le mandat de nos émissaires. » Dit-il « Sinon, à quoi cela rimerait ? Quel est l’impact attendu dans le processus ? Rien. Je vous donne un exemple éloquent, les chefs de quartier et les chefs de district sont plus de cinq mille. Or, ce sont eux qui déterminent la façon dont les élections vont être menées. Curieusement, ceux- ci sont exclus de ce qui est envisagé. Donc, c’est du bidon. » A-t-il estimé.
Pour lui, « en signant un tel accord, nous allons à une défaite certaine de l’opposition aux élections. »