Les migrants noirs arrêtés par les autorités Algériennes et déportés à Tamanrasset ont été libérés jeudi dernier, mais ils ne peuvent pas quitter la ville.
Libérés sans liberté, voilà la réalité des migrants noirs arrêtés en Algérie. S’ils ont été relâchés jeudi dernier du camp de Tamanrasset, ils ne peuvent pas pour le moment sortir de la ville et se rendre à Alger, là où ils étaient installés.
Depuis plusieurs mois, sur instruction officielle, les compagnies de bus ou de taxi ont interdiction de vendre des tickets aux migrants pour les trajets en direction du nord du pays. Les forces de sécurité contrôlent également les véhicules à la sortie nord de la ville et font descendre les migrants qui ont réussi à acheter un billet.
Depuis jeudi 8 décembre, les migrants relâchés se sont rendus à la gare routière de Tamanrasset. Mais ils n’ont pas pu acheter de billet. Ces derniers mois, des passeurs ont mis en place des itinéraires de remplacement, mais le trajet coûte jusqu’à 10 fois plus cher.
Aujourd’hui, la plupart des migrants arrêtés n’ont pas de quoi payer leur ticket et semblent bloqués dans la ville. Les structures d’aide aux migrants sont débordées car au mois de mars 700 migrants installés à Ouargla avaient déjà été déplacés à Tamanrasset après des violences.
Avec RFI