La ministre des Travaux publics guinéenn a déclaré lundi sur les antennes de la radio nationale que la réhabilitation du réseau routier guinéen exigeait de « véritables investissements » en vue de reconstruire le système d’évacuation des eaux, devenu complètement obsolète, notamment au niveau de la capitale.
La ministre, qui réagissait aux nombreux cris d’alarme poussés par la population, confrontée à des difficultés dans ses déplacements aussi bien sur les routes de Conakry que dans les préfectures intérieures, a pointé du doigt le système d’évacuation des eaux au niveau de la commune de Kaloum, le centre des affaires de la capitale, trop ancien pour drainer efficacement les eaux usées.
Mme Camara a expliqué que l’exutoire des eaux était bloqué, ce qui fait que l’eau se retrouve sur la chaussée.
Le Fonds d’entretien routier, service chargé de l’entretien des voies de circulation routière, avait récemment répliqué aux critiques en déclarant que les travaux de réparation des routes étaient difficiles en cette saison des pluies, ce qui avait conduit à la suspension des travaux par la plupart des entreprises engagées à cet effet.
La capitale guinéenne n’est pas la seule confrontée à la dégradation de ses artères. La plupart des routes provinciales seraient elles aussi en mauvais état, a rapporté la radio nationale.
Au même moment, un projet de loi portant sur la protection du patrimoine routier national vient d’être adopté par le gouvernement. Selon ce projet de loi, « le patrimoine routier national de la République de Guinée est constitué par l’ensemble des infrastructures routières urbaines, interurbaines et rurales dont la construction, l’installation et l’entretien sont assurés par le ministère en charge des routes, les régions ou les communes du pays ».
Xinhua