L’observatoire guinéen de la sécurité routière et de la mobilité urbaine (OBSERMU), tire la sonnette d’alarme sur les accidents de la route en Guinée. Dans un rapport, intitulé « Dangers élevés sur nos routes, il est temps d’agir pour sauver des vies ! », l’ONG, citant le ministre des transports à rappeler qu’entre 2011 à 2014, le pays a enregistré 16.364 cas d’accidents causant la mort de 2.288 personnes et 5.700 blessés graves.
En outre, se basant sur un bilan semestriel, l’ONG explique que sur 74 accidents corporels recensés, 103 personnes en sont mortes et plus de 200 autres ont été blessés dont des cas graves ont été enregistrés. « Ce bilan nous révèle trois choses : d’abord, il y’a eu plus d’hommes tués dans ces accidents que de femmes, ils représentent près de la moitié (46%). Ensuite, les occupants d’automobiles occupent plus de 60% des tués sur les routes guinéennes pendant les mois premiers mois de 2016, alors que ces usagers vulnérables représentent respectivement 29% pour les motards et 9% pour les piétons », note le rapport.
Par ailleurs, l’ONG révèle qu’avec 83% d’accidents, les routes de l’intérieur font plus des accidents mortels. Et le reste (17%) concerne la région spéciale de Conakry. A l’échelle de tout le pays, la RN3 Conakry-Boké représentant à elle seule, 27% du total de tués est la plus meurtrière de ces 6 mois.
Selon le rapport, les causes principales de ces accidents sont notamment : l’excès de vitesse, la consommation excessive d’alcool ou de drogue, la fatigue, l’état technique des véhicules, le dépassement défectueux, la circulation à gauche et l’inobservation des règles de priorité, le transport mixte, le non port de la ceinture de sécurité et du casque de protection pour les conducteurs de motos.
Pour lutter contre ce phénomène, l’ONG recommande entre autres : l’application rigoureuse du code de la route, l’opérationnalisation des centres de contrôle technique, la réhabilitation des routes en mettant des passerelles en lieu et place des passages piétons sur le prolongement de l’autoroute Fidel Castro et d’en introduire sur la route le prince, ou encore la mise en place d’un système d’alerte précoce de secours rapide et de soins pré-hospitaliers aux victimes d’accidents.